
English below
note sur ma pratique : Une courtepointe est un textile multicouche, composé de plusieurs strates de tissu ou de fibres. On utilise généralement trois couches avec un matériau de remplissage. Ces couches comprennent traditionnellement un dessus en tissu tissé, une couche de ouate et un dos tissé combinés à l’aide des techniques de matelassage.
Utiliser des matériaux, naturels, réutilisés, recyclés, qui ont le moins d’impact possible,
parce que ne pas abîmer et respecter le monde est une priorité. C’est la première couche de ce que j’exprime, un support qui en serait les fondations, comme un bruit de fond.
parce que ne pas abîmer et respecter le monde est une priorité. C’est la première couche de ce que j’exprime, un support qui en serait les fondations, comme un bruit de fond.
Travailler le tissu à la main (sans machine), parce que ce travail, humble et patient,
appris en partie dans l’enfance et qui a été historiquement réalisé par des femmes
partout dans le monde, est un art populaire. C’est la deuxième couche de ce que je dis, comme des murmures.
appris en partie dans l’enfance et qui a été historiquement réalisé par des femmes
partout dans le monde, est un art populaire. C’est la deuxième couche de ce que je dis, comme des murmures.
Concevoir l’art textile comme un langage artistique, parce que l’art s’exprime à travers
une multitude de supports. Mais les idées, les concepts qui en émergent, ne peuvent être pensés et exprimés que dans ce langage spécifique.
Nous avons « une idée en cinéma », disait Deleuze. Quand j’ai une idée, l’art textile
est ma langue maternelle. Alors, cette voix est ma troisième couche et je parle de l’abstraction, de l’histoire de l’art, de la culture populaire, de la science, de la vie, de l’état du monde et même du Beau, tel que je les perçois... comme ma petite musique intérieure.
une multitude de supports. Mais les idées, les concepts qui en émergent, ne peuvent être pensés et exprimés que dans ce langage spécifique.
Nous avons « une idée en cinéma », disait Deleuze. Quand j’ai une idée, l’art textile
est ma langue maternelle. Alors, cette voix est ma troisième couche et je parle de l’abstraction, de l’histoire de l’art, de la culture populaire, de la science, de la vie, de l’état du monde et même du Beau, tel que je les perçois... comme ma petite musique intérieure.
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note on my practice: A quilt is a multi-layered textile, composed of several layers of fabric or fibers. Three layers are usually used with a filler material. These layers traditionally include a woven fabric top, a layer of wadding and a woven backing combined using quilting techniques.
Use natural, reused and recycled materials that have as little impact as possible, because not damaging and respecting the world is a priority. It's the first layer of what I'm expressing, a support that would be the foundations, like background noise.
Work fabric by hand (without a machine), because this work, humble and patient, learned in part in childhood and historically done by women all over the world, is a folk art. This is the second layer of what I'm saying, like whispers.
Conceive of textile art as an artistic language, because art expresses itself through a multitude of media. But the ideas and concepts that emerge from it can only be thought of and expressed in this specific language. We have “an idea in cinema”, said Deleuze. When I have an idea, textile art is my mother tongue. So, this voice is my third layer, and I talk about abstraction, art history, popular culture, science, life, the state of the world and even Beauty, as I perceive them... like my little inner music.